L'art d'Olivier Messiaen procède, sans nul doute, des attributs du Beau. L'autorité immanente et non conférée de son œuvre, rayonne et nous révèle. Elle rejoint mystérieusement la mémoire universelle de notre humanité. Sa musique par son langage, bien que très "sensuelle", est chaste. Par voie de conséquence, elle n'oblige pas. Mais, matérialisation d'un fait d'esprit, elle suscite notre libre-arbitre et notre propre capacité créatrice et spirituelle (en-deçà et au-delà de toute appartenance religieuse). Elle ne conduit pas à Dieu. Elle conduit à l'homme en tant qu'il est "Capax Dei", capable de Dieu, capable de spirituel et donc de fraternité.